St Martin est né à Savaria (aujourd’hui Szombathely, en Hongrie), dans la province romaine de Pannonie. Suivant l’exemple de son père, il s’engage dans l’armée romaine à l’âge de 15 ans. Alors qu’il est stationné en Gaule, il rencontre un jour d’hiver un mendiant transi de froid. Par compassion, il coupe sa cape de légionnaire en deux pour la partager avec lui. Le lendemain, c’est dans la figure du mendiant que le Christ lui apparaît en rêve. Sa vie arrive à un tournant décisif: il quitte le service militaire (une décision dangereuse), puis il se fait baptiser. Il voyage beaucoup: de retour dans la maison familiale, il baptise sa mère, ensuite il se retire pour un moment dans un ermitage en Italie, puis fonde des monastères partout en Europe. De nombreux miracles (guérisons, résurrections) lui sont attribués. Il séjourne à Tours lorsqu’il est élu évêque de la ville en 371 malgré lui: s’étant caché dans un poulailler, il est trahi par le caquètement des oies. Martin, à un âge avancé, se rend à Candes pour participer à un débat théologique, et il y décède en 397. Ses dépouilles sont transportés à Tours ou il sera enterré le 11 novembre. Son culte se répand rapidement en Europe, comme en témoignent de nombreux communes et églises portant son nom, la France et la Hongrie le choisissent même comme patron du pays.
L’idée du chemin de pèlerinage a été conçue indépendamment en Hongrie et en France, puis en 2005, à la demande de la France, l’UE l’a qualifié en Itinéraire Culturel Européen. Le chemin relie les différents lieux de vie de St Martin, grand voyageur. D’une longueur d’environ 2500 km entre son lieu de naissance et la ville ou il a décédé, il est complété par plusieurs petits sentiers menant aux lieux de culte martinien. Il est quasiment impossible de faire l’inventaire de la diversité des paysages que ce chemin traverse: villages charmants, villes historiques, cols alpins, la vallée de la Loire ou bien Tours, le siège épiscopal de Martin. Ce chemin offre aux participants de connaître la beauté du parcours historique aussi bien que spirituel que ce saint a tracé il y a plusieurs siècles.
La partie du chemin de St Martin en Hongrie part de Szombathely, célèbre pour ses vestiges romain (p.ex. le Sanctuaire d’Isis), et va vers le Nord ainsi que vers le Sud. Vers le Sud, suivant dans un premier temps la Route de l’ambre romaine, Le chemin passe à côté de l’un des œuvres éminents de l’architecture de l’époque romaine (l’église de Jàk) ,puis en dépassant un fastueux château baroque (Körmend), on traverse des forêts, champs et vergers pour arriver à l’un des plus beaux paysages du pays : l’Őrség (Garde). Le chemin de pèlerinage arpentant les paysages vallonnés passe souvent près de beffrois réformés, vestiges typiques de l’architecture folklorique local.
En avançant vers le Nord, on peut avoir un aperçu sur la vie du village d’antan (Szombathely, musée ethnographique en plein air du département de Vas), on peut découvrir la perle de l’Alpokalja (Préalpes) (Kőszeg), puis on descend petit à petit vers un terrain plus plat après les denses forêts de pins et les montagnes. Ce paysage simple cache pour autant de nombreux trésors : une petite église romane (Sopronhorpács), le château renaissance-baroque de Mihályi, puis une église luthérienne baroque, dignement modeste. Finalement, le chemin de pèlerinage arrive au complexe de l’Abbaye Bénédictine de Pannonhalma, émergeant du sol de Pannonie et construit sur une monticule autrefois nommée d’après Saint Martin, qui unifie l’histoire milléneaire et la spiritualité chrétienne, et sert de lieu de rencontre inspirant entre l’ancien et le moderne.
Participez à la Randonnée Saint Martin pour découvrir le chemin